Quelles sont les pistes d'améliorations les plus adaptées pour la Directive eaux urbaines résiduaires (Deru) ? Pour répondre à cette question, la Commission européenne a lancé une consultation (1) jusqu'au 21 juillet. « La directive fonctionne bien dans l'ensemble, mais certains éléments doivent être améliorés », reconnaît-elle. Selon l'évaluation du texte européen, plusieurs points pourraient être renforcés : les surcharges dues aux pluies d'orage et au ruissellement urbain, l'assainissement non collectif, le traitement dans les petites agglomérations ainsi que les exigences en matière de suivi. « Il y a lieu de prendre des mesures pour lutter contre les rejets de micropolluants tels que les produits pharmaceutiques et les microplastiques dans les lacs, les cours d'eau et les zones côtières. Par ailleurs, il pourrait être nécessaire d'améliorer la gestion des rejets industriels indirects (2) , note la Commission. Les niveaux de traitement des rejets industriels pourraient être inadéquats ». Celle-ci estime également que les stations d'épuration pourraient être davantage intégrées dans l'économie circulaire. « Toutes les boues d'épuration et eaux usées propres ne sont pas réutilisées », pointe-t-elle dans le texte accompagnant la consultation. Pour mémoire, la révision de la Deru est menée parallèlement à l'évaluation de la directive relative aux boues d'épuration.
Autre aspiration de la Commission : que la Directive tienne davantage compte des ambitions de neutralité climatique du pacte vert et du plan d'action zéro pollution.
Les avis recueillis durant cette consultation alimenteront l'analyse d'impact qui constituera la base pour les modifications de la directive.