Les pratiques culturales prennent de la hauteur avec l'introduction du drone dans la gestion des conduites agronomiques. Ces objets volants télécommandés trouvent ainsi une nouvelle application pour la préservation de l'environnemenent. Depuis que la société Airinov a mis au point cette technologie adaptée au monde agricole, un millier d'exploitants a fait appel à cette prestation à ce jour en France.
Equipés de capteurs sensibles à la réflectance, ces drones vont analyser la végétation de parcelles agricoles et surtout rendre compte de son état d'avancement. L'engin de deux mètres d'envergure va survoler l'exploitation à 150 mètres d'altitude et photographier des informations importantes telles que le poids de la végétation, son taux de chlorophylle, sa surface de feuille. Il en sortira une carte de biomasse fourni à l'agriculteur, lequel pourra déceler les écarts de besoin au sein de sa parcelle et ajuster en conséquence la fertilisation.
Réduire les intrants, optimiser les coûts
Le faible coût de cette prestation est rapidement rentabilisé. Elle peut également être accompagnée d'un service supplémentaire développé par la Chambre d'agriculture. Des conseillers agronomiques pour interpréter les images générées par le drone sont alors être mis à disposition de l'exploitant pour lui permettre de faire des économies tout en étant en phase avec la réglementation.
Pour le moment l'appareil fournit des conseils en engrais sur des champs de colza et va bientôt couvrir le blé. A terme, il pourra renseigner sur d'autres applications comme les produits phytosanitaires ou l'eau d'irrigation.
Le 13 mars dernier, la Chambre d'agriculture de Loire-Atlantique présentait ce programme afin d'encourager les agriculteurs à mettre les nouvelles technologies au service de pratiques responsables, un des plus grands défis auquel l'agriculture fait face aujourd'hui.