Le Syndicat des eaux d'Île-de-France (Sedif) n'aura finalement pas eu l'aval du préfet pour son projet d'osmose inverse basse pression (OIBP) sur l'usine de production d'eau potable d'Arvigny (Seine-et-Marne). Après avoir prorogé de deux mois sa décision, ce dernier ne permet pas le démarrage des travaux, par une décision implicite de rejet.
À travers cet équipement, le Sedif visait la distribution d'une eau moins chlorée, mais aussi moins calcaire. Il souhaitait, après l'usine d'Arvigny, étendre le dispositif à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et Méry-sur-Oise (Val-d'Oise). Un choix contesté toutefois par des associations environnementales et des élus, dont ceux de la communauté d'agglomération Grand-Paris-Sud. « En faisant ce choix, le syndicat impose une vision techniciste du traitement de l'eau potable et obère le nécessaire dialogue entre les acteurs de l'eau en Île-de-France », regrette Grand-Paris-Sud dans un communiqué. Elle demande au Sedif de renoncer à son projet et appelle les producteurs d'eau en Île-de-France à se réunir pour réfléchir à une coordination des politiques publiques.
De son côté, le Sedif regrette cette décision du préfet et se laisse la possibilité d'effectuer un recours administratif. « Nous sommes déterminés à poursuivre ce projet d'avenir et d'intérêt général, qui répond aux attentes de nos 4 millions d'usagers franciliens en matière de qualité de l'eau et devance les exigences croissantes des autorités en matière de santé », annonce André Santini, président du Sedif.