Jeudi 10 juillet, la Commission européenne a assigné le Portugal devant le Cour de justice de l'Union européenne. La requête vise l'incapacité du pays à s'assurer que les eaux usées des petites agglomérations (2.000 à 15.000 habitants) sont correctement traitées. Au Portugal, 52 agglomérations n'ont "pas d'infrastructures appropriées" et, pour la moitié d'entre elles, l'Etat n'a pas fixé de délai de mise en conformité.
Ainsi, le pays est en situation de "manquements importants" vis-à-vis du droit européen, la directive de 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires. Ce texte laissait aux Etats membres jusqu'à 2005 pour "s'assurer que les agglomérations (villes et villages) collectent et traitent convenablement leurs eaux urbaines résiduaires".
On sait que ces eaux usées non traitées présentent un risque pour la santé humaine (bactéries et virus), les réserves d'eau douce et le milieu marin (eutrophisation). Toutefois, le pays a déjà accompli des progrès "notables" depuis un avis de la Commission émis en 2009. Il concernait "8 villes portugaises toujours pas raccordées à un système d'assainissement approprié et 186 villes qui ne disposaient pas d'installation pour le traitement secondaire ou dont la capacité était insuffisante".