L'Association européenne pour la coordination de la représentation des consommateurs dans la normalisation (ANEC) et le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) se déclarent "préoccupés par des informations selon lesquelles la Commission européenne serait sur le point d'accepter une proposition d'accord volontaire qui lui est soumise par un groupe de fabricants de décodeurs numériques complexes, alors que cet accord ne comporte pas d'objectifs contraignants d'éco-conception pour ces produits."
"Ce serait la première fois que les exigences en matière d'éco-conception ne seraient pas définies par la législation européenne", expliquent les associations de consommateurs, ajoutant que cela "pourrait créer un précédent ouvrant la porte à l'autoréglementation en la matière."
Pas de possibilité d'éteindre le décodeur ?
Un accord volontaire qui pourrait être approuvé par la Commission, alors même que celle-ci identifie de nombreuses lacunes et le manque d'ambition en matière d'économie, précisent les organisations. Il semblerait que les fabricants envisagent, par exemple, d'exclure la possibilité d'éteindre les décodeurs. De même seuls les signataires de l'accord volontaire seraient le respecteraient, contrairement à la législation européenne qui s'impose à tous.
Les deux associations sont d'autant plus inquiètes que les décodeurs numériques complexes, qui combinent les fonctions de décodeur télé, d'enregistreur et d'accès internet, se généralisent dans les ménages et figurent parmi les appareils les plus énergivores.