Pour réaliser cette estimation, le rapport a analysé la réduction des prestations maladies qui seraient consécutives à une réduction des gaz à effet de serre. Ainsi l'objectif de réduction de 20 à 30% des émissions de GES en Europe permettrait d'économiser entre 6,5 et 25 milliards d'euros chaque année. Les résultats détaillés révèlent des diminutions dans les admissions d'hôpital à hauteur de 8.000 par an et plus de deux millions de jours de travail « regagnés » si l'Europe se fixe l'objectif de 30% de réduction.
Jusqu'à maintenant, le débat sur le changement climatique a abordé exclusivement les coûts représentés pour l'industrie et pour l'économie et les coûts de la pollution climatique pour la société ont été négligés dans une grande mesure, remarque Delia Villagrasa, conseillère auprès du WWF. Pourtant l'application d'objectifs plus stricts bénéficierait autant à la planète qu'à la santé des citoyens européens et qu'à l'industrie car elle réduirait les coûts liés au contrôle de la pollution atmosphérique, affirme Tomas Wyns, chargé de mission sur le système d'échange de quotas d'émissions auprès du Climate Action Network Europe.
Avec cette nouvelle étude les ONG espèrent convaincre l'Europe de s'engager vers une réduction de 30% de ces émissions de GES d'ici à 2020.
Article publié le 03 octobre 2008