Après de multiples retards, EDF a encore annoncé un décalage dans le planning du chantier de l'EPR de Flamanville et une prévision, pour le démarrage de l'installation, en 2017.
"Cette révision du planning résulte des difficultés rencontrées par Areva sur les livraisons d'équipements tels que le couvercle et les structures internes de la cuve, la mise en place de la réglementation des équipements sous pression nucléaires (ESPN) pour laquelle Flamanville 3 est tête de série, en particulier sur un lot de montage réalisé par Areva et ses entreprises sous-traitantes ", explique dans un communiqué EDF.
Concernant les problèmes constatés, EDF précise qu'Areva a réalisé un point sur les analyses en cours sur le défaut de soudure au niveau des générateurs de vapeur, les essais de qualification des soupapes du pressuriseur et les expertises métallurgiques sur les matériaux du couvercle de la cuve.
"Dans la mesure où, en l'absence de volonté politique de la part du gouvernement, l'arrêt de Fessenheim n'est plus tributaire que de l'entrée en service de l'EPR Flamanville - la "loi de transition énergétique" ne prévoyant que le plafonnement de la puissance nucléaire installée - ne faut-il pas craindre un énième report de la fermeture de la doyenne des centrales, voire son abandon ? ", s'interroge le Réseau Sortir du Nucléaire
La facture de l'EPR de Flamanville, estimée au départ à 3,3 milliards d'euros puis revue à la hausse à 8 milliards d'euros, pourrait encore être réévaluer.