Du 27 septembre au 7 octobre, les 191 Etats membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) tiennent leur 37ème assemblée générale à Montréal (Canada). Cette année, l'assemblée générale se penchera notamment sur un projet de résolution qui établit un premier régime de mesures et de compensations des émissions de gaz à effet serre de ce secteur. Les émissions du transport aérien, comme celle du transport maritime, ne sont pas couvertes par les négociations internationales sur le climat organisée dans le cadre de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc).
Jusqu'à maintenant, l'OACI n'encadre pas les émissions de CO2 du secteur aérien qui s'élèvent à approximativement 3% des émissions mondiales. Le projet de résolution prévoit l'adoption d'une série de mesures en vue d'une croissance neutre en carbone pour chaque pays d'ici à 2020, puis un maintien des niveaux des émissions de carbone de 2020 pour les années suivantes. Pour y parvenir, le secteur aérien mise principalement sur des mécanismes de compensation. Les transporteurs aériens comptent aussi sur des technologies novatrices, des opérations aériennes plus efficaces et le développement de carburants alternatifs durables pour infléchir la croissance des émissions du secteur.
Présentées au début du mois devant le Parlement européen, ces mesures ont soulevé la colère des eurodéputés. Ils critiquent en particulier l'entrée en vigueur tardive de l'ensemble des dispositions envisagées. Elle ne devrait intervenir qu'en 2027, soit six ans après la date butoir fixée par l'Union européenne.