La France plaide pour une "régulation mondiale" de la vitesse des navires, pour "diminuer à court terme l'empreinte carbone du transport maritime". Elle "a déposé en ce sens un projet auprès de l'Organisation maritime internationale (OMI) qui sera étudié en mai prochain", a annoncé le ministère de la Transition écologique, jeudi 4 avril, précisant qu'il s'agit d'une "action co-construite avec les armateurs français".
Le ministère rappelle que l'OMI a adopté en avril 2018 une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) des navires. A court terme, elle vise à "plafonner les émissions le plus tôt possible". A moyen terme, elle fixe un objectif de réduction des émissions d'au moins 40 % par tonne transportée entre 2008 et 2030. A long terme, les émissions devront être réduites de moitié entre 2008 et 2050.
"La réalisation du premier objectif de court terme est cruciale pour donner aux deux suivants leur pleine efficacité", estime la France qui propose donc de réguler la vitesse des navires. Cette mesure est "très efficace", juge le ministère de la transition écologique, qui explique qu'"un pétrolier réduisant par exemple sa vitesse de 12 nœuds à 11 nœuds réduit sa consommation de 18 % et de 30 % à 10 nœuds".
"Dans un second temps, chaque armement, quelle que soit sa catégorie, se verrait fixer un plafond annuel d'émissions de gaz à effet de serre pour sa flotte et aurait le choix des moyens pour le respecter (régulation de la vitesse, amélioration de l'efficacité énergétique, etc.)", ajoute le ministère.