Les énergies renouvelables poursuivent leur développement dans le bâtiment grâce notamment au succès du crédit d'impôt pour les particuliers mis en place au début 2005 et à son renforcement en 2006. D'après les chiffres du Syndicat des énergies renouvelables, Observ'er et l'Ademe, les ventes d'appareils de chauffage au bois dans l'habitat individuel augmentent de plus en plus rapidement (40 % pour 2006) avec des appareils plus performants et moins polluants : près de 76 % des appareils vendus sont Flamme Verte ou équivalents. Le marché des chaudières individuelles et des poêles est en hausse : de 100% et 50%.
Le marché du solaire continue sa forte progression, avec 30.000 chauffe-eau individuels vendus (+ 82 % par rapport à 2005) et une surface totale de capteurs installée de plus de 280. 000 m2 (+ 131 % par rapport à 2005), selon l'Ademe et Enerplan.
Pour le photovoltaïque, la capacité installée en France a doublé en 3 ans. Le photovoltaïque raccordé au réseau a triplé en 3 ans, il représente aujourd'hui plus de 90% de la puissance installée par an et 60 % de la puissance installée totale et cumulée.
Depuis quelques années, le marché des pompes à chaleur géothermiques pour le chauffage des bâtiments connaît en France un réel développement à l'image de ce qui se passe dans d'autres pays européens ou en Amérique du Nord. En 2005, le nombre d'unités vendues, essentiellement pour équiper des maisons individuelles neuves, était 13.200 ; à comparer aux 800 installations vendues en 1997. D'après l'Ademe, le crédit d'impôt ainsi que des actions visant à structurer la profession autour d'une démarche qualité (charte qualité installateurs, certification des produits, critères minimum de performance à respecter) devraient aider à installer durablement le marché. Ainsi, le lancement de la charte qualité installateurs dénommée QUALIPAC, portée par l'AFPAC (Association française pour les pompes à chaleur) avec le soutien de l'Ademe, est prévu au printemps 2007.
Avec un parc de 1.500 MW fin 2006, la filière éolienne française commence enfin à se déployer dans notre pays. La puissance installée en France s'élevait, fin 2006, à 1.500 MW, produits par un millier d'éoliennes, contre 757 MW en 2005 et 350 en 2004.
Au premier semestre 2007, compte tenu des projets en construction, le parc devrait atteindre 2.000 MW. Les régions leaders sont actuellement le Centre avec 242 MW, le Languedoc Roussillon avec 231 MW, la Picardie, avec 109 MW, et la Région Champagne Ardennes avec 107 MW fin 2006. L'enquête réalisée en mai 2006 par la branche éolienne du Syndicat des Energies Renouvelables, France Energie Eolienne, permet d'estimer que près de 10.000 MW seront opérationnels en 2010, représentant environ 4.000 éoliennes réparties sur le territoire. Le parc permettra alors de répondre à 5% de la consommation nationale d'électricité.
La biomasse connaît également un développement fort. Depuis la fin 2005, le Gouvernement a relancé massivement le soutien aux biocarburants et augmenté les incitations fiscales dans ce domaine. La consommation de biocarburants était de 419.000 tonnes en 2005. Selon l'Ademe, les opérations engagées en 2006 (lancement de l'expérimentation de l'E85) ainsi que l'augmentation des agréments devraient entraîner une augmentation sensible de la consommation de biocarburants (données disponibles en mars 2007). Quant au bois énergie, plus de 1.600 chaufferies collectives, tertiaires et industrielles (représentant un total de 700 MW de puissance thermique installée) ont été financées entre 2000 et 2006. Les chaufferies financées vont permettre de substituer 300.000 tonnes équivalent pétrole soit la consommation de chauffage équivalente à 250.000 foyers.
Enfin en ce qui concerne la géothermie profonde, ce sont actuellement 65 installations de production géothermique (puits uniques, doublets, triplets) qui sont exploitées en France. C'est dans le Bassin Parisien que l'on rencontre le plus grand nombre d'installations, puis dans le Bassin Aquitain. Près de la moitié des opérations sont des réseaux de chaleur urbains. Ils desservent en moyenne 4.000 à 5.000 équivalent logements. Les autres installations sont des installations de chauffage de bassins de pisciculture, de serres horticoles, de piscines ou de centres nautiques. L'ensemble de ces opérations permet d'économiser annuellement 1.265 GWh utiles, en moyenne, soit environ 130.000 tep pour un parc avoisinant 166.000 équivalent logements. L'étude évalue à un peu plus de 400.000 tonnes, le tonnage annuel des émissions de CO ainsi évitées.