Engie a décidé d'accélérer son développement dans la chaîne aval du gaz. Elle va ainsi revendre ses activités amont - liquéfaction, transport maritime, y compris la filiale Gazocéan, et négoce international de gros de GNL – à Total pour un bénéfice de 2,04 milliards de dollars. Ce projet de cession clôt le mouvement engagé par le Groupe pour sortir des activités amont dans le domaine du pétrole et du gaz, après l'annonce de la cession de sa filiale Engie Exploration & Production International en mai dernier. Engie continuera à développer ses activités aval GNL notamment la vente de détail aux clients finaux, sa filiale GTT et ses terminaux de regazéification en France, aux Etats-Unis et au Chili.
En parallèle, le groupe se dote d'une entité dédiée au développement de l'hydrogène renouvelable, "appelé à jouer un rôle croissant dans la révolution énergétique", selon elle. "Cette entité à vocation mondiale, coordonnera les développements du Groupe dans le domaine de l'hydrogène, développera directement les projets industriels majeurs de production, transport et vente d'hydrogène, et contribuera ainsi à accélérer le développement de cette énergie d'avenir", explique-t-elle dans un communiqué.
Engie devient également le fournisseur prioritaire de Total pour tout nouveau projet d'approvisionnement de ses projets en hydrogène d'origine renouvelable et en biogaz, et ce pour dix ans. "Cet accord permettra notamment la promotion de l'usage des gaz verts pour la mobilité, en tant que sources abordables, propres et compétitives", explique l'énergéticien.
Pour la CGT, cette session à Total "est un nouveau pas dans le dépeçage de Gaz de France et dans la détérioration de la sécurité d'approvisionnement gazière. (...) S'il est essentiel de se préoccuper des technologies d'avenir, elles ne seront opérationnelles à grande d'échelle que dans dix ou vingt ans".