L'association de protection des consommateurs reconnaît que l'écart de prix constaté est justifié par les plus faibles rendements de l'agriculture biologique mais constate que ''d'autres raisons expliquant ces écarts sont en revanche inadmissibles''. ''Au stade de la production agricole, le montant des aides de la Politique Agricole Commune (PAC) est historiquement lié au rendement à l'hectare, ce qui avantage les modes d'exploitations intensifs au détriment des producteurs biologiques, obligés de vendre plus chers pour équilibrer leur budget'', explique l'association.
UFC Que Choisir accuse également la grande distribution de renchérir les fruits et légumes Bio : alors que la marge est en moyenne de 50 centimes d'Euro pour les pommes, elle atteint 1,09 euros pour les pommes Bio. Quant aux carottes, leur marge passe de 80 centimes en conventionnel à 1,33 euros pour le Bio !.
Pour l'association, ces écarts de prix ne sont pas tolérables à l'heure où le Grenelle de l'environnement demande de tripler les surfaces cultivées en bio. Pour que le marché des produits biologiques ne reste pas un ''marché de niche, réservé aux ménages les plus aisés'', UFC-Que Choisir exige un calcul plus équitable des aides de la PAC, permettant un rééquilibrage des aides en faveur des exploitations en agriculture biologique et demande à la grande distribution de rendre le bio accessible au plus grand nombre en augmentant le nombre de références en rayon et en appliquant les mêmes marges que celles qu'elle applique aux produits conventionnels.