"Le Ministère de l'Ecologie vient […] de publier en catimini des statistiques montrant que la part d'électricité renouvelable n'est aujourd'hui que de 14,6 % alors que notre pays s'était engagé en 2001 à porter celle-ci à 21 % en 2010", déplore le Comité de liaison énergies renouvelables (Cler) indiquant que cette proportion est "en stagnation depuis 1997."
Selon les statistiques publiées par le Service d'observation et statistiques (SOeS) du ministère de l'Ecologie à l'occasion du Bilan énergétique de la France 2010 (1) , la production totale brute électrique s'établit à 506 térawattheures (TWh), en hausse de 5,4 % par rapport à 2009. S'agissant des énergies renouvelables, l'hydraulique représentez 11,9 % du total, l'éolien 1,7 %, les énergies renouvelables thermiques 0,9 % et le photovoltaïque 0,1 %. À ce sujet, le SOeS note que "la production d'électricité d'origine renouvelable, quelle qu'en soit l'origine, progresse de 11,5 %, à 77,7 TWh."
Pour le Cler, ce bilan démontre "l'impossibilité d'atteindre [les objectifs européens] sans une mobilisation large de tous les acteurs des territoires et sans mise en oeuvre d'une vision globale alliant sobriété énergétique et énergies renouvelables."
Quant à la production d'énergie thermique renouvelable, le document note qu'"après une hausse déjà soutenue en 2009, [elle] enregistre pour 2010 une croissance encore plus marquée (+ 11,4 % après 7,9 % en 2009)." Valorisée principalement sous forme de chaleur, cette énergie provient de la filière bois-énergie (61 % du total), des agrocarburants (14 %), des pompes à chaleur (10 %) et des déchets urbains renouvelables incinérés (7 %). Le solde provient des filières biogaz, résidus agricoles et agroalimentaires, géothermie profonde et solaire thermique.