Ils sont partout : dans les sols, les eaux et même jusqu'en Antarctique. Les PFAS ou substances per- et polyfluoroalkylés sont des molécules robustes qui une fois rejetées dans l'environnement persistent, ce qui leur vaut le surnom de « polluants éternels ». Une résistance qui rend difficile leur traitement et leur élimination.
En attendant de réduire leur utilisation à la source, le monde de la recherche s'applique à trouver de nouvelles technologies de détection et de dépollution. Des routines d'analyse ont été mises au point pour rendre compte du niveau de contamination. Mais avec une famille de molécules comptant plus de 4 800 membres, la tâche est ardue. Mieux évaluer la toxicité de ces molécules et surtout identifier celles qui posent vraiment un problème pour la santé des populations ou de l'environnement est un autre enjeu de recherche qui, là aussi, confronte les chercheurs à la multiplicité de ces molécules.
Du côté des traitements, les travaux se concentrent sur l'enjeu de concentration des molécules avant leur destruction. « On appelle les PFAS les polluants éternels parce qu'ils ont une liaison carbone-fluor très forte. Ça fait partie des liens chimiques les plus forts, donc ils sont assez indestructibles par des méthodes classiques », explique Jolanda Boisson, chargée d'affaires innovation chez Antea group. Détails sur les enjeux de R&D visant les PFAS, avec cette spécialiste rencontrée à l'occasion du salon Pollutec 2023.