L'association environnementale Bretagne Vivante a demandé mardi 25 octobre en référé au tribunal administratif de Nantes la suspension du permis de construire précaire accordé à Alstom pour une expérimentation d'éolienne marine sur le site du Carnet en bord de Loire.
Selon l'AFP, l'association demande la suspension de l'arrêté d'autorisation du permis délivré fin juillet dernier par le préfet de Loire-Atlantique pour une expérimentation de 5 ans menée en partenariat avec Vinci-construction. ''Il faut souligner que nous sommes très favorables aux éoliennes, mais pas n'importe où et pas n'importe comment'', a précisé Françoise Lestrat pour Bretagne Vivante. Selon l'association, le site du Carnet est un important site de passage quotidien des oiseaux des zones humides, entre les rives sud et nord de la Loire.
Si Alstom devait renoncer à l'expérimentation de l' éolienne marine de 6 MW sur ce site, cela lui coûterait 13 millions d'euros et ferait ''perdre à l'industrie française sa chance d'être un fer de lance'' de l'éolien marin, a indiqué l'avocat du groupe Paul Elfassi.
Contrairement à Bretagne Vivante, les deux autres associations - la Ligue de protection des oiseaux de Loire-Atlantique (LPO 44) et SOS Loire-Vivante – auraient retiré leur plainte le 21 octobre à la suite d'une transaction signée avec Alstom.
Le jugement du tribunal administratif de Nantes a été mis en délibéré et doit être rendu d'ici la fin de la semaine.