Contraindre l'État à revoir sa copie sur sa stratégie pour l'éolien en mer (1) : c'est l'objectif des quatre ONG (Sea Shepherd France, Gardez les caps, Défense des milieux aquatiques (DMA) et Wild Legal) qui ont déposé un recours en ce sens. En novembre dernier, elles avaient posé la première pierre de cette action avec le dépôt d'une demande préalable auprès de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. « Le silence gardé par l'administration valant refus implicite de répondre aux sollicitations, un recours en carence fautive contre l'État français dans la protection de l'océan et des écosystèmes marins, a donc été déposé ce lundi 11 mars », précisent-elles.
Les ONG mettent notamment en avant les conclusions d'un rapport du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) sur les conséquences du développement de l'éolien offshore sur la nature et les paysages. Elles considèrent que la France présente de graves carences en matière de protection du milieu marin dans le cadre du déploiement de l'éolien en mer sur la façade Nord-Atlantique-Manche-Ouest (Namo). En particulier dans la mise en œuvre du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc. « Le parc éolien de Saint-Brieuc, dont la construction a été menée jusqu'au bout malgré l'impossibilité de compenser certains impacts pourtant irréversibles pour les écosystèmes locaux, illustre dramatiquement cette carence de l'État », pointent-elles.