Le règlement adopté en première lecture mercredi rend obligatoire l'affichage clair des quantités de graisses, de graisses saturées, de calories, de sucres lents, de sel et de sucres contenues dans les aliments, ainsi que les teneurs en protéines, en fibres et en graisses ''trans'' (huiles et graisses hydrogénées). Pour faciliter la comparaison entre les produits, ces valeurs devront être exprimées en pourcentage sur 100g ou 100ml et affichées en évidence et de manière lisible sur l'emballage.
Le Bureau européen des unions des consommateurs regrette le recul sur le code couleur : ''les députés européens ont aujourd'hui cédé à la pression de l'industrie alimentaire lorsque les amendements visant à introduire un système de code de couleurs pour l'étiquetage alimentaire ont été largement rejetés. Les recherches indépendantes ont clairement démontré que les consommateurs préfèrent le système de code de couleurs. Celui-ci est, à leurs yeux, le moyen le plus simple et le plus complet permettant des choix informés''.
Autre point dénoncé par l'association : le fait que les députés se sont opposés à la possibilité pour les Etats membres d'adopter le fameux code couleur au niveau national.
Les députés ont en revanche maintenu l'étiquetage des produits contenant des nanotechnologies.
Concernant les informations sur le lieu d'origine des produits alimentaires qui n'est obligatoire aujourd'hui que pour certains produits (le bœuf, l'huile d'olive, les fruits et légumes frais, le miel...), les députés ont décidé de l'étendre à toutes les viandes, volailles, produits laitiers, ainsi qu'à tous les aliments composés d'un seul ingrédient. Les lieux de naissance, d'élevage et d'abattage des animaux -ainsi que les conditions d'abattage selon certaines pratiques religieuses- devront également être indiqués. Les produits transformés échapperont donc au dispositif.
En l'état, ce texte prévoit une période d'adaptation aux nouvelles règles de trois ans pour les industriels alimentaires, et de cinq ans pour les PME avec moins de 100 employés et de 5 millions d'euros de chiffre d'affaires. Mais, note le communiqué de presse du Parlement européen ''trop de divergences existent encore avec le Conseil pour espérer arriver à un accord dans le futur proche. Les députés s'attendent donc à devoir re-légiférer en deuxième lecture sur le projet de règlement''.
Article publié le 17 juin 2010