Dexia AM recommande aux entreprises du secteur de positionner leurs activités d'exploration et de production vers une empreinte carbone limitée. La société propose aux entreprises énergétiques d'exploiter plutôt les sources à plus faible intensité carbone, comme le gaz naturel, que les projets de sables bitumineux. En effet, selon Dexia, le gaz naturel émettrait 23 % de moins d'émissions de GES que le pétrole et 48 % de moins que le charbon, tandis que le pétrole lourd, par exemple, émettrait 18 % de GES en plus que le pétrole léger ou moyen et 53 % de plus que le gaz naturel.
Dexia AM craint que la rentabilité des projets pétroliers et gaziers soit, dans le futur, davantage mise à mal'' par l'augmentation des coûts en matière de gaz à effet de serre. Si à l'heure actuelle, ces coûts en matière de GES sont limités et ne présentent pas de risques financiers considérables à court terme pour les entreprises pétrolières et gazières, Dexia AM estime cependant que, les réglementations en matière de CO2, beaucoup plus rigoureuses à l'avenir, auront un impact ''considérable'' sur le secteur énergétique, tant en termes d'exposition directe aux coûts qu'en termes de perspectives de croissance pour leurs hydrocarbures.
Pour Laurent Milliat, analyste développement durable chez Dexia Asset Management en charge du secteur de l'énergie : Si ces entreprises devaient payer pour les émissions de CO2 liées aux hydrocarbures produits en 2020, elles devraient faire face à des coûts-CO2 considérables. Ceux-ci seraient compris entre 1 % et 68 % de leur revenu d'exploitation, en fonction de l'intensité GES de leurs réserves.