En intégrant à leur modèle atmosphérique martien les réactions observées sur Terre entre les nuages et la couche d'ozone, les chercheurs ont pu faire concorder les résultats des simulations en laboratoire avec les données récemment observées par le spectromètre SPICAM à bord de la sonde Mars Express (ESA), et cela à toutes les latitudes et saisons.
Sur Terre, les interactions entre les espèces chimiques gazeuses et les cristaux de glace des nuages jouent un rôle fondamental dans la perte de l'ozone stratosphérique. En effet, ces cristaux de glace transforment les composés chlorés de l'atmosphère en chlore actif destructeur de l'ozone. Or, des nuages de glace sont observés fréquemment dans l'atmosphère de Mars et semblent jouer le même rôle sur cette planète.
*Service d'Aéronomie (CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), Space Science Institute (USA), Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (CNRS/Observatoire de Paris/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot), Planetary Systems Laboratory (NASA/USA), Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS/Ecole Normale Supérieure/Ecole Polytechnique/Université Pierre et Marie Curie).
**Référence de l'étude : Heterogeneous chemistry in the atmosphere of Mars, F. Lefèvre, J.-L. Bertaux, R. Todd Clancy, T. Encrenaz, K. Fast, F. Forget, S. Lebonnois, F. Montmessin, S. Perrier, Nature, le 21 août 2008.
Article publié le 21 août 2008