D'après un sondage Eurobaromètre (1) spécial sur le changement climatique publié le 3 mars, 80% des citoyens européens estiment que la lutte contre les changements climatiques et une utilisation plus efficace de l'énergie sont susceptibles de stimuler l'économie et l'emploi, rapporte la Commission européenne. Un résultat légèrement supérieur à celui obtenu lors du précédent sondage, réalisé en 2011, dans le cadre duquel 78% des personnes interrogées étaient de cet avis.
Plus précisément, 31% des Européens en sont tout à fait convaincus et 49% sont plutôt convaincus. Les citoyens européens les plus convaincus sont les Espagnols (52%), les Suédois (50%), les Maltais (44%), les Irlandais (43%), les Chypriotes (43%) et les Grecs (42%).
Réduire les importations d'hydrocarbures
Pour 92% des sondés, il est important que leurs gouvernements favorisent l'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici à 2030 et 51% jugent ces mesures très importantes. S'agissant des énergies renouvelables, 90 % estiment important que les gouvernements fixent des objectifs visant à accroître l'utilisation des sources d'énergie renouvelable d'ici à 2030 et parmi eux 49% jugent cela très important.
En revanche, la proportion d'Européens déclarant avoir agi d'une manière ou d'une autre au cours des six derniers mois pour lutter contre les changements climatiques est en baisse à 50%, contre 53% en 2011. "Néanmoins, lorsqu'on leur soumet une liste d'actions spécifiques qu'ils ont peut-être effectuées et sans que ne soit précisée une quelconque référence temporelle, cette proportion passe à 89 %, par rapport à 85 % en 2011", souligne la Commission, précisant que "le geste le plus fréquemment adopté est la réduction et le recyclage des déchets (69%), ainsi que les efforts visant à réduire l'utilisation d'articles jetables (51%)".
Par ailleurs, neuf Européens sur dix estiment que le changement climatique est un problème grave : 69% le décrivent comme un problème très grave et 21% comme un problème assez grave. Seuls 9% ne le considèrent pas comme un problème grave.
S'agissant des importations d'hydrocarbures en provenance de pays tiers, 70 % des Européens estiment que leur réduction pourrait engendrer des bénéfices économiques. 26% sont tout à fait d'accord et 44% plutôt d'accord.