Dans le cadre d'une opération inédite de contrôles portant sur les allégations environnementales mises en avant sur les sites web d'entreprises de divers secteurs d'activité, la Commission européenne constate que l'écoblanchiment s'accroît. Cette pratique par laquelle des entreprises affirment agir davantage en faveur de l'environnement qu'elles ne le font en réalité, prend de l'ampleur car les consommateurs cherchent de plus en plus à acheter des produits respectueux de l'environnement, analyse la Commission. L'enquête démontre que sur les 344 allégations examinées, dans 59 % des cas, l'opérateur n'avait pas fourni de preuves facilement accessibles à l'appui de son allégation. Ce qui fait douter de la véracité des informations et pourrait constituer une pratique commerciale déloyale.
Si la Commission entend prendre contact avec les entreprises concernées afin de signaler les problèmes détectés et les corriger, elle souhaite surtout légiférer pour mieux protéger le consommateur. Une proposition législative visant à « donner aux citoyens les moyens d'agir dans le cadre de la transition écologique » est en préparation. Elle veillera à améliorer l'information des consommateurs sur la durabilité des produits et mieux les protégés contre certaines pratiques comme l'écoblanchiment et l'obsolescence prématurée. En outre, une proposition législative sur la justification des allégations environnementales au moyen des méthodes de l'empreinte environnementale suivra.