Le juge des expropriations a donné raison aux propriétaires concernés par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44) en revoyant à la hausse les indemnités prévues. Selon l'AFP, l'Etat ou le concessionnaire Vinci proposait 1.600 euros l'hectare mais le juge s'est appuyé sur le barème officiel fixé par le ministère de l'Agriculture soit 2.700 euros. D'autres jugements sont attendus.
En tout, une cinquantaine de familles vivant sur les 1.650 ha d'emprise du projet d'aéroport avant même qu'en ait été signée la Déclaration d'Utilité Publique (DUP) se trouvent actuellement entraînées dans une procédure juridique d'expropriation pour avoir refusé la démarche à l'amiable proposée par la société concessionnaire Aéroports du Grand Ouest (AGO).
L'utilité publique du transfert de l'aéroport de Nantes vers le site de Notre Dame des Landes a été reconnue par le Conseil d'Etat le 9 février 2008. Implanté à quinze kilomètres au nord-ouest de Nantes, cet aéroport devrait accueillir trois millions de passagers à son ouverture et jusqu'à neuf millions en 2050. Mais ce projet est contesté par les riverains et les associations environnementales.
Trois recours ont d'ailleurs été déposé devant le Conseil d'Etat contre le décret de concession et un autre recours a également été déposé contre le refus du Premier ministre d'abroger la DUP de 2008.