La Commission des limites du plateau continental, organe spécialisé des Nations unies, autorise la France à étendre son plateau continental au large des îles de La Réunion et de Saint-Paul et Amsterdam (terres australes et antarctiques françaises). Le pays va ainsi étendre son domaine sous-marin de plus de 150 000 km2 (58 121 km2 au large de La Réunion, et 93 202 km2 au large de Saint-Paul et Amsterdam), l'équivalent de plus d'un quart de la superficie de l'Hexagone.
Cette nouvelle extension accroît les droits de la France sur l'exploration et l'exploitation des ressources du sol et du sous-sol marins (hydrocarbures, minéraux, métaux ou ressources biologiques) au-delà des 200 milles marins (350 km) et jusqu'à 650 km de ses côtes. Elle ne concerne que le sol et le sous-sol, les eaux restant, quant à elles, du domaine international.
Cette extension ouvre de nouvelles possibilités d'exploitation des ressources sous-marines mais c'est aussi l'occasion de découvrir et protéger une biodiversité encore peu connue. Selon l'Ifremer (1) , qui a participé à la procédure, « l'exploitation n'est pas à l'ordre du jour ». Notons toutefois que la France mène depuis plusieurs années des études sur les ressources potentielles que pourraient contenir le sous-sol marin.
La France peut encore prétendre à environ 500 000 km2 de plateau continental au titre des dossiers actuellement en cours d'examen ou en attente d'examen par les Nations unies.