Dans un entretien accordé au quotidien Dernières Nouvelles d'Alsace (1) , le délégué interministériel chargé de la fermeture de la centrale de Fessenheim, Francis Rol-Tanguy a précisé l'option de pression choisie par l'Etat pour contraindre à la fermeture. "Dans la loi sur la transition énergétique qui sera discutée au printemps puis votée avant la fin de l'année 2014, il y aura un article qui plafonnera la capacité de production nucléaire au niveau actuel. En clair, si EDF veut l'autorisation d'exploiter l'EPR de Flamanville comme prévu en 2016, il faut fermer Fessenheim".
Même si le projet de loi a été reporté, le délégué ne semble pas inquiet pour le respect du calendrier : "On n'est pas encore hors délai", même s'il constate encore "des problèmes de procédures". Il évoque d'ailleurs la date de 2018 pour commencer le démantèlement de la centrale : "Quand on arrête une centrale - et ça, on sait faire - il faut laisser reposer le combustible dans la piscine à combustible, le temps qu'il puisse être transporté vers la Hague. Cela demande au moins deux ans et on ne peut commencer la déconstruction tant qu'il y a du combustible sur le site".
Seul regret de Francis Rol-Tanguy, le dialogue bloqué avec les syndicats et les élus locaux qui, selon lui, fait perdre du temps "pour explorer les pistes de reconversion". Ces derniers attendent les suites du recours déposé au Conseil d'Etat contre la nomination du délégué interministériel.