Après avoir confirmé que l'hydrogène sulfuré (H2S) issu de la décomposition des algues vertes est ''la cause la plus probable'' de la mort en juillet 2011 d'une trentaine de sangliers dans les Côtes d'Armor, les services de l'Etat et Nathalie Kosciusco-Morizet, ministre de l'Ecologie, insistent sur la nécessité d'appliquer strictement les mesures formulées en mars 2010 via deux circulaires préfectorales.
Lundi 8 août, la préfecture de Bretagne a publié un communiqué de presse résumant les mesures de sécurité applicables et "[rappelant] que toute plage ou portion de plage sur laquelle les algues fraîches n'auraient pas pu être ramassées, est immédiatement interdite au public et ce jusqu'à nettoyage complet." Par ailleurs, "la collecte quotidienne des algues fraîches se fait impérativement sous 24 heures par des personnels des collectivités territoriales et entreprises privées, personnels formés aux bonnes pratiques pour leur sécurité", précise le document.
Le nombre de plages concernées est inconnu
Ce mardi 9 août, la ministre en déplacement à Arromanches-les-bains (Calvados) a tenu un discours similaire. "La priorité dans ce contexte c'est l'application des mesures de protection : aucune plage où les algues vertes ne peuvent être ramassées toutes les 24 heures ne doit être fréquentée" a-t-elle indiqué à l'AFP réclamant "la fermeture effective de toutes les plages" concernées.
Si la ministre n'a pas indiqué combien de plages sont visées par la mesure, l'AFP rapporte que selon le docteur Claude Lesné, spécialiste de la toxicité des polluants aériens, une cinquantaine de plages pourraient être concernées sur le littoral breton.
Nathalie Kosciusco-Morizet a par ailleurs appelé à l'application rapide du plan de lutte contre les algues vertes présenté en février 2010. "Un jour il faut que ça s'arrête, ça fait 20 ou 30 ans que ça dure [et] l'urgence c'est la mise en oeuvre du plan algues vertes" a-t-elle déclaré, précisant que "ce plan, qui concerne huit baies et doit conduire des centaines d'exploitations à se transformer, doit être signé en septembre pour la baie de Saint-Brieuc." "L'agriculture a une part importante dans les nitrates qui sont produits en Bretagne et se retrouve dans les rivières", a-t-elle ajouté.
Enfin, elle a confirmé que "les analyses tendent à montrer que c'est vraiment l'hydrogène sulfuré issu de la décomposition des algues qui est la cause majeure du décès de 36 sangliers."