"Il n'y a pas à ma connaissance de dispositions concernant une convergence fiscale du diesel et de l'essence dans le projet de loi de finances", a déclaré aujourd'hui le ministre de l'Ecologie Philippe Martin à l'occasion de la présentation de la deuxième Conférence environnementale.
Les ministres de l'Economie et du Budget n'en ont pas fait état non plus à l'occasion de la présentation des grandes orientations du projet de loi de finances pour 2014 qui avait lieu en même temps.
L'instauration d'une contribution-climat énergie a en revanche été confirmée par les trois ministres. Mais elle n'est pas destinée à réduire le différentiel de taxation entre le diesel et l'essence, a tenu à préciser Philippe Martin, même si sa mise en œuvre ne devrait pas être neutre en la matière. "Les choses sont distinctes", insiste-t-il, rejetant par là le scénario du Comité pour la fiscalité écologique qui couplait les deux mesures.
Un simple greenwashing de la fiscalité énergétique
"La mise en place d'une fiscalité écologique ambitieuse ne coûterait en 2014 que 30 euros par ménage en moyenne, entièrement redistribués par des aides notamment pour les ménages modestes et les classes moyennes", s'indigne la Fondation Nicolas Hulot dans un communiqué, redoutant un simple "greenwashing" de la fiscalité énergétique et l'abandon pur et simple de la volonté d'intervenir sur la fiscalité du diesel.
François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, a dénoncé de son côté "un très mauvais signal" sur le diesel, estimant que "le budget 2014 tel qu'il a été présenté est illisible et pas votable en l'état".