Rappelons que lors du Grenelle de l'Environnement, la Fondation Nicolas Hulot avait proposé la mise en place d'une Contribution Climat- Energie qui s'appliquait à l'ensemble des consommations d'énergie. Ainsi, pour calculer cette contribution, la Fondation demandait que soient prises en compte les émissions de CO2 et la quantité d'énergie consommée. Cette mesure, nécessite un véritable effort de pédagogie à la fois pour lever les idées fausses qui circulent, juge la FNH.
La taxe carbone ne vise en effet que les quantités de CO2 émises par la production et la consommation d'énergies fossiles. Ce dispositif incite à se reporter vers les énergies qui émettent le moins de CO2, mais il est moins incitatif pour économiser de l'énergie, estime la fondation. Aussi baptisée « taxe d'ajustement aux frontières », la taxe carbone aux frontières a quant à elle pour objectif de soumettre les importations aux mêmes contraintes que les productions européennes. Ce mécanisme doit être décidé au niveau européen. Il a un objectif commercial et environnemental, afin d'éviter ce que certains appellent le dumping environnemental, tout en encourageant les pays émergents à mettre en place des mesures de réduction des émissions, rappelle la FNH.
Conformément aux engagements du Grenelle de l'environnement, le gouvernement a promis d'organiser une conférence de consensus d'experts, afin d'évaluer l'opportunité et les modalités de mise en oeuvre cette contribution. Mais pour l'instant cette conférence a fait l'objet de nombreux reports et n'a toujours pas eu lieu.