Pas moins de 14 projets territoriaux accompagnés, via une enveloppe de 2,7 millions d'euros : tel est le bilan de l'appel à projets Fonds air bois géré par l'Ademe, en 2022. Ce total comprend dix études de préfiguration menées en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le Grand Est, en Nouvelle-Aquitaine, dans le Centre-Val-de-Loire et en Occitanie pour connaître le parc d'équipements, les usages et les équipements à renouveler, dimensionner les financements et prévoir leur organisation. Là où les études de préfiguration ont été réalisées, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans les Hauts-de-France, en Normandie et en Auvergne-Rhône-Alpes, le fonds est fléché vers des aides au renouvellement d'appareils de chauffage peu performants et sur l'animation territoriale sur le dispositif de soutien lui-même comme sur les bonnes pratiques ou sur les solutions alternatives au brûlage à l'air libre des déchets verts.
Appareils anciens, cheminées ouvertes… Les modes de chauffage au bois non performants représentent en effet une source importante d'émissions de particules fines, PM2,5 en particulier, issues de la combustion de la biomasse. Dans le cadre d'un plan d'action lancé en juillet 2021, la France s'est donc fixé l'objectif de diviser par deux ces émissions d'ici à 2030 : en remplaçant 600 000 appareils non performants, en quatre ans, par des poêles à bûches ou à granulés nouvelle génération (100 000 par an) et par des inserts dans les foyers ouverts (20 000 par an). L'appel à projets Fonds air bois fait partie des outils destinés à cette ambition, aux côtés de MaPrimeRenov' et des certificats d'économies d'énergie (CEE).
Entre 2015 et 2018, l'Ademe s'est engagée auprès de 17 collectivités, pour un budget global de 22,3 M€ et un objectif de 36 500 appareils de chauffage domestique au bois non performants à renouveler, soit environ un tiers du parc peu performant de ces territoires. Selon Santé publique France, les particules fines sont responsables d'environ 40 000 décès par an en France.