D'ici à la fin de 2027, 46 éoliennes posées seront installées au large de Dunkerque (Nord). En amont de l'implantation de ce futur parc de 600 mégawatts (MW), mais aussi, fin 2023, de celui de Dieppe-Le Tréport (Normandie) de 496 MW, l'association France Énergies marines (FEM) et le service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) sont chargés d'un projet de recherche collaborative intitulé Dunes. Ce dernier, commencé en 2019 pour s'achever en 2022 et doté d'une enveloppe de 1,28 million d'euros, est voué à améliorer les connaissances scientifiques sur la dynamique sédimentaire et biologique des écosystèmes marins des zones d'implantation des futurs parcs éoliens cités. Une première campagne de mesures, consacrée aux dunes sous-marines sur lesquelles seront posées les éoliennes, s'est achevée en juillet dernier. « Cette étude approfondie (…) est complémentaire des études techniques et environnementales menées par les maitres d'ouvrage des projets éoliens en mer et de leur raccordement électrique dans les milieux dunaires », précise France Énergies marines dans un communiqué.
Huit relevés bathymétriques (évaluation de la topographie des fonds marins) ont été réalisés entre novembre 2019 et juillet 2021 sur trois sites d'étude d'une superficie d'un kilomètre carré chacun. Ces mesures ont notamment montré que les tempêtes marines pouvaient provoquer des variations dans l'épaisseur sédimentaire et des déplacements horizontaux des dunes. Une campagne complémentaire a aussi été menée en parallèle, au printemps dernier, afin d'évaluer la dynamique des courants à l'œuvre dans la zone. « Les dunes sous-marines de la zone de Dunkerque sont très dynamiques : elles se sont globalement déplacées vers l'est de façon continue, déclare FEM. Ces mouvements vont être anticipés pour optimiser l'installation et gérer la maintenance des parcs éoliens en mer et de leur raccordement électrique. » Par ailleurs, l'association a annoncé le lancement à la fin de l'année d'un projet de recherche connexe, dénommé Modulles. Ce dernier se destinera à la modélisation des interactions entre dunes sous-marines et composants des futurs parcs éoliens offshore.