L'association des régions de France (ARF), réunie en assemblée générale mercredi, a adopté une position commune exprimant la ''vive opposition (des régions) à l'exploitation des pétroles non conventionnels impliquant des techniques d'extraction extrêmement dommageables pour l'environnement'' et dénonçant ''la récente réforme du code minier qui a largement simplifié les procédures''.
Afin de légitimer sa demande, l'ARF indique que, selon plusieurs études scientifiques françaises et canadiennes, ''les eaux usées et sursalées résultant de l'exploitation des gaz de schiste s'apparentent à des déchets dangereux'' et précise que depuis 2002, les régions ont à charge de planifier la gestion de ce type de déchets.
Face à la montée de l'opposition, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, et Eric Besson, ministre de l'Energie, ont annoncé le 2 février le lancement d'une mission sur les gaz et huiles de schiste, confiée au Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET) et au Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). Ils ont également demandé aux industriels bénéficiant de permis d'exploration de reporter leurs travaux.