En France, les autorisations de recherche de gaz non conventionnels se multiplient, dans le Sud-Est, le Bassin parisien et en Aquitaine, au grand dam des associations qui dénoncent les impacts environnementaux de l'exploitation de ces gaz (pollution des nappes phréatiques et mitage du territoire notamment).
Dans un communiqué publié le 7 décembre, Cap21 demande la publication exhaustive des permis d'explorer des gaz non conventionnels octroyés dans chaque pays européen, les territoires, superficies et roches-mères concernées et l'instauration d'un moratoire sur l'exploration et l'extraction à l'échelle de l'Europe dans l'attente d'une expertise scientifique indépendante sur les risques environnementaux liés à cette industrie. Les ressources de la Pologne, la Hongrie, l'Ukraine et l'Allemagne sont également très convoitées aujourd'hui.
Aux Etats-Unis déjà, le gaz non conventionnel est devenu la seconde ressource énergétique. La hausse des coûts des énergies fossiles et les projets technologiques récents ont permis l'exploitation de ressources de gaz non conventionnel qui étaient jusque-là peu rentables. Le grisou, le gaz de schistes (''shale gas'') ou le gaz compact (''tight gas''), piégés à faible densité dans des roches argileuses très peu perméables souvent profondes et donc plus difficiles à exploiter que le gaz conventionnel, sont de plus en plus récupérés grâce à de nouvelles techniques de forage.