Procédé thermochimique qui permet de convertir des déchets organiques liquides en gaz renouvelable, la gazéification hydrothermale veut se faire une place dans le traitement des digestats de méthanisation.
Alors qu'il n'est pas toujours possible d'épandre les digestats issus des unités de méthanisation sur les cultures alentour, la gazéification hydrothermale peut s'avérer être une issue possible pour valoriser cette matière chargée en carbone. Cette technologie en développement permet de convertir une quarantaine d'intrants recensés : boues de stations d'épuration, lisier et fumier provenant de l'élevage, mais également des résidus provenant de l'industrie agroalimentaire comme la pulpe de betterave ou la vinasse. Le gaz renouvelable produit peut-être soit injecté et stocké dans le réseau gazier, soit valorisé dans tout autre usage consommant du gaz naturel.
«Le but recherché par GRTgaz est de positionner cette technologie comme un nouvel outil de
traitement de déchets au niveau local en parallèle de la méthanisation, de la pyrogazéification et
du Power-to-gaz», souligne Robert Muhlke, directeur de Projet gazéification hydrothermale chez GRT gaz.
Si la filière est encore au stade de développement, il existe déjà un démonstrateur au Pays-Bas qui a injecté fin 2019 ses premiers mètres cube de gaz dans le réseau de transport. En France, des projet pilotes devraient voir le jour dans les trois prochaines années. Rencontre avec Robert Muhlke au salon Expobiogaz 2020.
Article publié le 16 septembre 2020