Trente six pays, dont la France, l'Islande et le Kenya, et 23 institutions ont lancé le 7 décembre au Bourget une alliance mondiale pour la géothermie (GGA). L'objectif : multiplier d'ici 2030 par cinq les capacités de production d'énergie géothermique installée et par deux la chaleur géothermique. Aujourd'hui, 12 GW ont été installés à travers le monde.
"Plus de 90 pays affichent un potentiel géothermique mais 90% de ces ressources ne sont pas exploitées", a souligné Adnan Z. Amin, directeur général de l'agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Selon lui, les processus d'exploitation et les modèles commerciaux ont été améliorés ces dernières années, permettant une meilleure exploitation de ces ressources, notamment dans les économies en développement.
Cette alliance devrait permettre de nouvelles coopérations technologiques, à l'instar de l'accord signé entre Engie et l'entreprise islandaise Reykjavik geothermal pour développer la géothermie au Mexique.
La France prévoit quant à elle, dans son projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), de multiplier par cinq la production de chaleur géothermique en dix ans et d'augmenter la production électrique. "La preuve concrète de cette accélération est l'annonce faite ce matin de la reprise par Ormat du site géothermique de Bouillante, en Guadeloupe, avec un projet industriel de triplement des capacités de production à 45 MW", indique le ministère de l'Ecologie dans un communiqué.