La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévoit de concentrer le soutien public à la géothermie sur la production de chaleur. Si « les projets de production d'électricité ayant déjà fait l'objet d'une demande de complément de rémunération recevable seront soutenus », les futurs projets devront désormais passer par les dispositifs de soutien à la R&D, précise-t-elle.
Le décret et l'arrêté du 11 mai 2021 traduisent donc cette évolution en supprimant l'éligibilité des installations géothermiques produisant de l'électricité au complément de rémunération, à compter du 11 août 2021.
Aujourd'hui, une seule installation géothermique électrique est en service en métropole, à Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin). « Ce projet construit au départ comme un pilote d'expérimentation scientifique au milieu des années 1980, est devenu en 2017 un site d'exploitation industrielle, avec une puissance électrique brute d'environ 1,5 MW, soit une production d'électricité de l'ordre de 7 800 MWh/an fournie au réseau électrique », indique la PPE. En 2018, 15 permis exclusifs de recherches étaient en cours pour identifier un potentiel géothermique, sur une superficie de 10 000 km2. Mais ce mode de production pèche par son manque de compétitivité. Le coût de production des installations susceptibles d'être développées en métropole est évalué par l'Ademe entre 173 €/MWh à 336 €/MWh. Jusque-là, les installations pouvaient bénéficier d'un complément de rémunération sur la base d'un tarif de référence de 246 €/MWh.