Jeudi 24 janvier, les ministres de la Transition écologique, François de Rugy, et du Logement, Julien Denormandie, ont présenté le nouveau dispositif de prime à la conversion des chaudières visant à aider les ménages les plus modestes. L'objectif du gouvernement est de remplacer, en deux ans, 600.000 anciennes chaudières au fioul ou au gaz par des chaudières à bois, à gaz très haute performance énergétique (TPE) ou par des équipements utilisant des énergies renouvelables (chaudière biomasse, pompe à chaleur (PAC), système solaire combiné, raccordement à un réseau de chaleur). Plus d'un milliard d'euros seront débloqués sur ces deux ans. Le gouvernement réaffirme sa volonté de faire disparaître les chaudières au fioul d'ici dix ans.
La prime à la conversion des chaudières s'inscrit dans le cadre du dispositif des certificats d'économies d'énergie (CEE). Elle est proposée par les vendeurs d'énergie aux ménages sous conditions de ressources. La prime des énergéticiens est cumulable avec d'autres aides : le programme Habiter Mieux agilité de l'Agence nationale de l'habitat (jusqu'à 50 % des dépenses), le crédit d'impôt pour la transition écologique (30 % du montant restant), écoprêt à taux zéro…
"En cumulant les différentes aides, les foyers les plus modestes arriveront à un investissement limité à un euro", a souligné François de Rugy. Les représentants d'EDF, d'Effy, d'Engie et de Total étaient présents aux côtés des ministres pour préciser les primes. Elles seront de l'ordre de 3.500 à 5.500 euros, selon les revenus du ménage. Le 18 janvier dernier, François de Rugy avait notamment participé au lancement du dispositif PAC à un euro opéré par le groupe Effy. Pour les autres ménages, le reste à charge "sera faible et pourra par ailleurs être couvert par un prêt à taux zéro (éco-PTZ) qui a été récemment simplifié, ou des prêts des acteurs de l'énergie", ont ajouté les ministres.