L'association Guyane Nature Environnement dénonce l'absence d'information du public autour du développement de l'industrie pétrolière offshore en Guyane, le manque de prise en compte de l'environnement et de préparation à l'arrivée de nouveaux permis de recherche. Elle décide ainsi "de ne plus participer aux Commissions de suivi et de concertation jusqu'à ce que d'éventuels projets notables aient été enregistrés".
Selon l'association, "la mission Duthilleul n'a toujours pas instauré de véritable information du public". Cette mission avait été mise en place en novembre 2011 afin d'appuyer le développement de l'industrie pétrolière offshore en Guyane dans le respect de l'environnement suite à la découverte de gisements d'hydrocarbures en septembre par Total et Shell.
Le bilan n'est pas meilleur au sujet de la protection de l'environnement, estime l'association. Shell refuse toujours de communiquer la composition des boues à l'huile utilisées dans le forage et dont le rejet en mer est interdit par le Code de l'environnement, rappelle-t-elle. Le calendrier biologique des espèces de cétacés vivants dans le secteur n'est toujours pas pris en compte dans les travaux des pétroliers, "notamment lors des prospections sismiques extrêmement nuisibles à ces espèces sensibles".
Tandis que les forages accordés par les permis de recherche actuels continuent de se poursuivre au large de la Guyane, l'association revendique un zonage de partage des usages en application de la loi Grenelle I. Selon elle, "si la quasi-totalité des eaux guyanaises ont fait l'objet d'une demande de permis par diverses multinationales, aucune mesure de préservation des activités de pêche ou des espèces marines n'a été définie". "Rien n'est donc prêt pour l'arrivée prochaine de nouveaux permis de recherche", conclut-elle.