Ouvert depuis le mois de mai, le nouveau centre hospitalier Alès Cévennes (Chac), dans le Gard, vient d'être inauguré en présence du ministre de la Santé, Xavier Bertrand. Il s'agit du premier hôpital du pays à se voir attribuer le label HQE (haute qualité environnementale).
Pour un coût élevé à 130 millions d'euros, la construction de la structure a été pensée de manière à réduire son impact environnemental. Orienté en fonction du cycle du soleil, l'enveloppe du bâtiment fournit une isolation thermique optimale, avec certaines parties du toit végétalisées et des brise-soleil pour protéger de la chaleur.
Le centre hospitalier bénéficie aussi de besoins en chauffage réduits. Pas de radiateurs, ce sont les plafonds qui chauffent les pièces, et un dispositif permet d'interrompre le chauffage lors de l'ouverture d'une fenêtre.
Chauffage et production d'eau chaude sont par ailleurs alimentés par un pôle de ressources renouvelables, doté d'une chaufferie au bois des Cévennes, couvrant 80 % des besoins énergétiques de l'hôpital, ainsi que de panneaux solaires.
Les ampoules classiques ont laissé place à des LEDs, et les bureaux sont équipés de détecteurs de présence pour leur éclairage.
Comme l'a expliqué son directeur, François Mourgues, l'enjeu de ce nouveau centre hospitalier était de garder le même budget d'exploitation annuel, soit plus de 100 millions d'euros, pour une surface d'exploitation qui a doublé (40.000 m2) par rapport à l'ancien hôpital.
Le centre hospitalier, qui devrait permettre l'économie de 2.000 tonnes de CO2 rejetés dans l'atmosphère, compte 292 lits et plus de 1.400 agents hospitaliers, dont 126 médecins.
Après le projet pilote d'Alès, la ville d'Evry (Essonne), ainsi que celle de Gonesse (Val d'Oise), devraient ouvrir également bientôt leur établissement hospitalier HQE.