Mardi, France Nature Environnement (FNE), un des acteurs du Grenelle de l'environnement, avait indiqué qu'elle ne signerait pas cette convention, estimant que pratiquement tous les fleuves et toutes les rivières étaient déjà fortement équipés et que la limite avait été atteinte. ''Signer, c'est s'engager à accepter la destruction à terme des derniers tronçons de rivières vivantes du pays, et notamment des petits cours d'eau, souvent de très bonne qualité'', prévient FNE dans un communiqué. ''Signer c'est accepter l'installation de 500 à 1.000 microcentrales qui viendraient s'ajouter aux 1.500 ouvrages qui, déjà, barrent, détournent et modulent le débit des cours d'eau'', précise la fédération qui estime que ce ne sont pas ''500 ou 1.000 microcentrales supplémentaires qui vont changer le bilan carbone du pays ni sauver le monde d'effets climatiques désastreux''.
La convention reconnaît que la poursuite du développement des énergies renouvelables doit se faire dans le respect des autres exigences environnementales et sociétales, en particulier de la préservation des milieux naturels et du respect des autres usages. Elle prévoit notamment un effort sur la recherche relative à la connaissance des espèces (anguilles notamment), le renforcement des suivis et contrôles des effets des installations hydroélectriques sur la morphologie, l'hydrologie et le fonctionnement des écosystèmes aquatiques, la mise aux normes des ouvrages existants, la rationalisation des procédures administratives et l'effacement de 40.000 ouvrages hydrauliques en déshérence.
Cette convention sera suivie par un comité de suivi, mis en place en septembre prochain.
L'hydroélectricité qui représente une puissance installée de 25 GW, constitue la seconde source de production d'électricité en France derrière le nucléaire. Elle représente 12% de la production totale d'électricité, avec une capacité de production de 67 TWh en année moyenne. L'objectif concernant la production hydroélectrique en France métropolitaine est d'accroître l'énergie produite en moyenne sur une année de 3 TWh et d'augmenter la puissance installée de 3.000 MW au 31 décembre 2020 notamment en installant des turbines de nouvelle génération qui permettront d'accroître de 30 % la puissance électrique des barrages.