L'Ifremer lance un programme de sciences participatives pour « mieux comprendre les courants marins et leur évolution face au dérèglement climatique ». Il repose sur l'installation d'un boîtier autonome de la taille d'un téléphone sur les bateaux à voiles des plaisanciers ou des skippers professionnels lors de courses, telles le Vendée Globe. Conçu par Oceano Vox, start-up spécialisée dans la collecte participative de données océaniques, ce boîtier peut mesurer la température et la salinité de l'eau, avec une plus grande précision que les mesures par satellites. La récolte des données est assurée par des nano satellites, en partenariat avec l'entreprise Kineis.
L'autre intérêt de ce projet est de pouvoir relever des données dans des zones habituellement peu fréquentées par les navires de recherche. « Ce type d'observation par voiliers est précieux à deux titres : pour valider les mesures des satellites et pour compléter nos suivis scientifiques dans des zones peu accessibles », relève Lucie Cocquempot, coordinatrice de l'observation océanographique à l'Ifremer.
Le boîtier a d'ores et déjà été testé pendant la Route du rhum 2022, et d'autres essais sont prévus lors de la Transat Jacques-Vabre 2023. L'objectif visé est un déploiement à plus grande échelle auprès des skippers volontaires pour le Vendée Globe 2024.
L'Ifremer souhaite ainsi lancer un suivi à long terme des courants marins et enrichir leur modélisation.