D'ici 2022, les opérateurs télécom auront à mettre en place, en France, pas moins de 22 000 nouveaux relais de transmission, à la fois pour la mise à niveau du réseau 4G et pour le développement de la 5G. Si ce déploiement de la couverture est lancé, les collectivités et les citoyens ne souhaitent pas pour autant qu'il s'opère dans n'importe quelles conditions, notamment esthétiques. Par ailleurs, des questions techniques se posent sur certains territoires du fait de conditions climatiques plus complexes. Dans les zones exposées à l'air salin, les structures en acier se corrodent rapidement et, en montagne, elles font face à des phénomènes de gel-dégel qui les fragilisent, d'où des coûts de maintenance élevés qui freinent les opérateurs dans leur volonté de déployer de nouvelles antennes. Sans compter les zones soumises à des aléas climatiques violents (cyclones ou séismes) pour lesquels les pylônes traditionnels ne sont pas adaptés et peuvent céder.
Des pylônes en béton résistants
Pour répondre à ces multiples exigences d'intégration paysagère, mais aussi de tenue technique aux conditions climatiques les plus sévères, la société Art&Fact mise sur une nouvelle conception de pylônes qui apporte un bilan carbone et environnemental global plus favorable. Elle s'est intéressée à la technique d'impression 3D en béton pour concevoir une géométrie structurelle très robuste, sorte de squelette qui sera commun à toutes les structures et qui pourra être « habillé » d'une peau sur-mesure pour jouer sur le caractère architectural et fonctionnel du nouveau pylône.
La première version du concept a été dévoilée il y a quelques mois, de manière provisoire, sur un site des Yvelines, marquant le lancement commercial et industriel de l'entreprise. La startup cible, dans un premier temps, les zones où les pylônes métalliques ne répondent pas techniquement aux contraintes (air salin, montagne, zones sismiques…). Cela dit, le marché pourrait s'élargir très vite à beaucoup d'autres territoires où la priorité esthétique est majeure.
Un bilan carbone plus favorable