Lancé en 1987, ce projet a nécessité 16 années d'études. Il vise à démontrer la faisabilité de l'utilisation de la chaleur des roches sèches fracturées. De l'eau peux-y être injectée à 5.000 m de profondeur et par échange thermique, ressortir en surface à 200°C à un débit de 100 litres/s. Cette chaleur est ensuite transmise à un fluide qui sous forme de vapeur alimente une turbine.
Lors de son déplacement, le Premier ministre a symboliquement injecté le premier KWh géothermique dans le réseau d'électricité de Strasbourg qui achète le courant produit et le diffuse sur son réseau. En cas de succès, ce projet de centrale pilote sera suivi par la réalisation en 2015 d'un prototype industriel de 20 MWe capable d'alimenter en énergie électrique une ville de 20.000 habitants.
Par sa présence, le premier ministre a voulu rappeler que le défi énergétique exige des réponses structurelles. Les pays développés comme la France n'ont peu ou pas de prise sur le prix du pétrole. Il n'y a, pour eux, qu'une issue durable : elle consiste à devenir moins dépendants de cette énergie, a-t-il expliqué.
Encourager la consommation d'hydrocarbures, ce serait commettre un contresens historique. Ce serait prolonger une illusion, en attendant la hausse suivante et je refuse d'entrer, avec le Gouvernement, dans cette logique de courte vue, a-t-il ajouté.