Les éléments avancés auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) par Suez environnement (SE) (détenue par GDF Suez à hauteur de 37,5%) sur son indépendance semblent avoir rassuré le régulateur. Celui-ci s'était étonné fin 2013, ainsi que le rapportait Les Echos, du peu de changements intervenu dans le conseil d'administration de SE, après la fin du pacte d'actionnaires de juillet 2013, mettant fin au contrôle du groupe de Gérard Mestrallet sur sa filiale.
Indépendance des administrateurs
Parmi les preuves pour démontrer l'autonomie stratégique de SE, GDF Suez avance le nombre d'administrateurs indépendants (neuf) désormais supérieur au nombre de représentants de GDF Suez (sept). Or cette augmentation tient à un simple basculement sémantique. Sont passés dans la catégorie "indépendant" des administrateurs qui, jusqu'à l'été 2013, ne l'étaient pas, dans la mesure où ils représentaient les signataires du pacte d'actionnaires au côté de GDF Suez. C'est le cas d'Harold Boël (nommé sur proposition de Sofina) d'Olivier Pirotte et Amaury de Sèze (groupe Bruxelles Lambert), de Gérard Arbola (Areva) et de Gilles Benoist (CNP assurances).
Autre élément limitant la réalité de l'indépendance de SE, dirigé par Jean-Louis Chaussade : c'est Gérard Mestrallet qui en préside le comité stratégique. Et c'est aussi lui qui dispose d'une voix "prépondérante" au sein du conseil d'administration en cas de vote. L'assemblée générale 2014 ne changera pas cet équilibre. Le seul mouvement relatif aux administrateurs indépendants tient à l'arrivée d'Ines Kolmsee, ex-PDG de la société SKW Stahl-Metallurgie, à la place de Gérard Arbola, sur les trois mandats qui prenaient fin en 2013.