Deux ans après la mise en place de l'indemnité kilométrique vélo (IKV), l'Observatoire de l'IKV a publié le 13 juin les résultats de sa première enquête qualitative sur l'impact de la mesure. Cette enquête a été menée en avril et mai 2018 auprès de 66 employeurs privés et publics. "Les résultats de l'enquête indiquent une augmentation significative de l'usage du vélo chez les salariés qui bénéficient de l'IKV et un avis très positif des employeurs", explique l'Observatoire créé en 2016 par le Club des villes et territoires cyclables et l'Ademe.
L'enquête montre que le nombre de cyclistes progresse de près de 70% dans les entreprises qui mettent en place l'IKV. En outre, 60% de ces entreprises identifient spontanément des bénéfices pour leur image et pour le bien-être des salariés, explique l'Observatoire. Ces bénéfices sont par exemple une réduction des frais de parking (de l'ordre de 1.000 à 1.500 euros par an) et une diminution de 15% des arrêts maladie chez leurs salariés utilisateurs de vélo.
La mesure a été introduite par l'article 50 de la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique (article 50). Mais la loi de finances rectificative pour 2015 a rendu l'IKV facultative, rappelle l'Observatoire qui "demande au gouvernement d'inscrire la généralisation et l'amélioration de ce dispositif dans le projet de loi d'orientation des mobilités (qui sera discuté au Parlement à l'automne) afin d'amplifier les effets positifs déjà observés et d'atteindre les objectifs ambitieux qu'il s'est fixés". Parmi ces objectifs figure la multiplication par 4 de la part modale du vélo d'ici 2025.