Ce mercredi 1er août, le monde aura consommé en 212 jours autant de ressources naturelles que ce que la Terre peut produire durant l'année entière. Cela veut dire que l'humanité utilise les ressources 1,7 fois plus vite que les écosystèmes ne peuvent se régénérer. C'est l'organisme de recherche international, Global footprint network, qui chaque année calcule cette date.
Le jour du dépassement est calculé via la méthodologie de l'empreinte écologique. Celle-ci mesure la quantité de surface productive requise pour fournir tout ce que l'humanité utilise, y compris nourriture, fibre et bois, infrastructures urbaines et absorption des émissions de dioxyde de carbone liées à la consommation d'énergies fossiles. Chaque année, le jour du dépassement arrive de plus en plus tôt. L'an dernier, le 2 août, en 2016 le 8 août, et en 2015 le 13 août. Au début des années 1970, il n'arrivait qu'à la fin du mois de décembre : en cinquante ans, le jour du dépassement a ainsi avancé de cinq mois. Cette année, la France a quant à elle atteint son jour du dépassement le 5 mai.
Ce déficit écologique a pour conséquences la déforestation, l'effondrement des ressources halieutiques, l'érosion des sols, l'appauvrissement de la biodiversité, ou encore l'accumulation de carbone dans l'atmosphère responsable du changement climatique.
"Il est urgent d'agir et d'accélérer la transformation de notre mode de vie. Cela passe notamment par manger bio et local, surveiller sa consommation de viande, utiliser les transports les moins polluants quand cela est possible et favoriser un habitat écoresponsable", a déclaré Yann Arthus-Bertrand, président de la Fondation GoodPlanet, mobilisée aux côtés de Gobal footprint network.