Comme avant elles, la Renault Zoé ou la Bluecub de Bolloré, les sociétés Autolib' (1) et Bluely (2) se sont faits rappeler à l'ordre jeudi 26 juin par le jury de déontologie publicitaire (JDP), saisi d'une plainte de l'association Observatoire du nucléaire.
En cause : les allégations" écologique " ou " propre " avancées dans les publicités.
Le JDP a tranché dans les deux cas en faveur de l'association estimant notamment que "l'utilisation de ce service induit nécessairement certains effets négatifs sur l'environnement, notamment les pièces d'usure des véhicules utilisés et l'électricité nécessaire à leur rechargement, dont il n'est pas établi qu'elle serait intégralement issue de sources renouvelables".
La Renault Zoé (3) est également à nouveau épinglée cette année : sa publicité présente une voiture à l'arrêt, sur un fond bleu-vert, avec l'accroche "Pour lutter contre la pollution, roulez en voiture".
La plainte provient cette fois de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT).
Si le JDP reconnaît qu' "un consommateur moyen et raisonnablement attentif à cette publicité diffusée en presse ne saurait être induit en erreur ni sur la nature de la pollution dont il est question, à savoir la pollution atmosphérique, ni sur le sens principal du message, qui tend seulement à promouvoir l'utilisation du véhicule électrique Renault Zoé en lieu et place des véhicules à moteur thermique", il souligne en revanche, qu'il "existe de nombreux autres moyens de locomotion dont il est communément admis qu'ils sont moins nocifs pour l'environnement, comme les transports collectifs ou le vélo".
Pour le jury de déontologie publicitaire, elle véhicule donc un message contraire aux principes communément admis du développement durable.