C'est l'une des annonces les plus remarquées de la COP 23. Baptisée ''Powering Past Coal Alliance'' (PPCA), la coalition pour la sortie du charbon a été lancée le 16 novembre à Bonn conjointement par le Canada et le Royaume-Uni.
Cette initiative fait partie de la myriade d'événements qui ont scandé cette conférence, en parallèle des négociations officielles. A peine créé, ce mouvement rassemble déjà 25 pays et collectivités, dont la France, la Belgique, l'Italie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, et les Etats de l'Oregon et de Washington aux Etats-Unis, mais aussi des pays peu susceptibles de construire des centrales à charbon tels que Fidji et les Iles Marshall. Il se fixe l'objectif d'en compter 50.
Powering Past Coal rassemble un ensemble de gouvernements, d'entreprises et d'organisations qui s'unissent pour agir ''afin d'accélérer la croissance propre et la protection du climat grâce à l'élimination rapide du charbon conventionnel'', stipule sa déclaration. Les gouvernements parties prenantes s'engagent aussi ''à imposer un moratoire sur les nouvelles centrales au charbon conventionnelles sans capture et stockage du carbone''. La porte reste donc ouverte aux centrales dites ''propres''.
Ce mouvement émerge dans le contexte de la dynamique de l'Accord de Paris. "Avant 2014, aucune juridiction majeure n'avait complètement éliminé le charbon", observe Lauri Myllyvirta, analyste énergie chez Greenpeace East Asia. ''Nous assistons maintenant au début d'une refonte majeure de notre système énergétique''.