La fabrication de caoutchouc synthétique nécessite d'importantes quantités d'énergie. Certaines étapes du processus de production s'effectuent à des températures comprises entre -100°C et +200°C. Les process de fabrication nécessitant ainsi des besoins en chaleur élevés, le site de production de LANXESS Rubber possède plusieurs chaudières fonctionnant au gaz naturel. Cependant, datant des années 1960, elles devaient être soumises à de coûteuses transformations pour satisfaire aux futures normes environnementales. Pour remplacer et optimiser ces installations, LANXESS Rubber a opté pour l'installation d'une unité de cogénération. Rappelons que la cogénération consiste à produire simultanément de la chaleur et de l'électricité. Grâce à cette production combinée, les pertes d'énergie se réduisent de manière significative. Ainsi, la cogénération permet d'économiser entre 15 et 20 % d'énergie primaire par rapport à la production séparée de ces mêmes quantités de chaleur et d'électricité. Le combustible de départ reste le gaz naturel mais les gaz chauds sont utilisés à la fois pour produire de l'électricité et de la vapeur.
L'énergéticien Electrabel a été retenu en tant que partenaire pour la construction et l'exploitation de cette nouvelle centrale. Elle investira par ailleurs dans trois chaudières de réserve qui permettront de garantir l'approvisionnement du site en vapeur. La nouvelle centrale de cogénération affichera une puissance électrique de 55 MW et une puissance thermique comprise entre 40 et 85 MW. Environ la moitié de l'électricité produite est destinée à LANXESS Rubber. Le solde de production sera utilisé par Electrabel pour approvisionner d'autres clients. Avec cet investissement, Electrabel porte à 980 MW sa capacité de cogénération totale disponible en Belgique. Celle-ci est répartie auprès de quelque 38 clients, explique Jean-Pierre Hansen, Administrateur délégué d'Electrabel.
Cette nouvelle centrale, dont le rendement atteindra environ 89%, permettra d'économiser quelque 400 GWh équivalent de gaz naturel par an, ce qui correspond à une réduction des rejets de CO2 d'environ 80.000 tonnes par rapport à la situation actuelle.
Les deux entreprises investiront conjointement 60 millions d'euros dans la construction de cette installation. Le début des travaux de construction est prévu pour la mi-2007, la mise en service devant intervenir environ un an plus tard.