« Le projet Linky est un succès industriel pour notre pays », affirme la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Dans une délibération (1) publiée le 24 février, cette dernière a dressé le bilan du déploiement des dispositifs de comptage évolué d'Enedis. Avec un taux de déploiement de 90,1 % (soit, plus de 34 millions de compteurs posés) à la fin de l'année 2021, elle considère l'objectif fixé à Enedis comme tenu.
« La performance d'Enedis est excellente, tant en termes de coûts, que de tenue des délais et de performance du système, déclare la CRE. Les coûts d'investissements sont inférieurs d'environ 15 % par rapport au plan d'affaires initial, soit 0,7 milliard d'euros, et représentent ainsi un investissement d'un peu moins de 4 milliards d'euros. » La Commission atteste même de gains, d'environ un milliard d'euros sur quatre ans, déjà obtenus grâce à l'opération. Elle ajoute qu'ils seront « restitués aux consommateurs ».
« La fin de la phase de déploiement massif ne signifie pas la fin du déploiement de Linky, énonce cependant la CRE. Un déploiement diffus va se poursuivre pendant plusieurs années pour les 10 % de clients non encore équipés de compteurs Linky. » À cet égard, la CRE préconise désormais de pénaliser les clients qui empêcheraient encore la pose d'un compteur : « Ils doivent supporter les surcoûts générés par ce comportement. » La CRE propose ainsi de les facturer tous les deux mois d'un montant de 8,30 euros, au moins jusqu'à la fin de l'année 2022. L'idée est de tout faire pour renforcer la maîtrise énergétique de la France. « L'existence et la transmission d'informations plus précises et enrichies sur la consommation réelle sont un préalable indispensable pour développer de façon massive la maîtrise de la demande en énergie », souligne la CRE.