La loi sur la biodiversité, promulguée le 9 août dernier, interdit l'utilisation des pesticides contenant des néonicotinoïdes à compter du 1er septembre 2018 en France. Des dérogations pourront être accordées jusqu'au 1er juillet 2020.
Le 4 août, le Conseil constitutionnel a validé cette disposition de la loi. Mais la Fondation France Libertés et l'ONG Générations futures dénoncent ce 1er septembre que les fabricants français puissent continuer à produire ces substances et à les exporter, selon l'avis rendu par les Sages. Ces derniers "n'ont rien trouvé à redire (…) et cela malgré l'existence d'un consensus scientifique sur la dangerosité de ces substances qui n'est nié que par les compagnies qui les produisent (…). Encore une fois, la protection des intérêts des entreprises françaises semble primer sur la protection des droits humains et le respect de la planète", déplorent les associations dans un communiqué commun.
France Libertés et Générations futures demandent à l'Etat français de "veiller à ce que la mise au ban des néonicotinoïdes dans le pays concerne non seulement son utilisation sur le territoire mais également l'interdiction de toute production, commercialisation et exportation de ces pesticides".