© ART’UR Architectes
Prévue entre deux immeubles mitoyens, sur cinq niveaux pour une superficie habitable de plus de 550 m2, cette maison se veut très peu consommatrice d'énergie. Ses concepteurs prévoient une consommation d'énergie primaire de 46 kWh/m2/an, elle pourra donc prétendre au label Très Haute Performance Energétique puisqu'elle consommera 20% de moins que ce que la réglementation thermique 2005 exige. Pour atteindre ces consommations, les concepteurs misent sur une enveloppe étanche et bien isolée, constituée entièrement de bois (planchers, poutres), de triple vitrage autonettoyant sur la totalité des deux façades de la maison, d'une zone tampon vitrée sur la façade Nord et de laine de bois pour l'isolation. Seuls les fondations et le sous-sol seront en béton.
En été, le rafraîchissement sera assuré par la géothermie à travers les planchers. La présence d'une serre tropicale et d'un bassin d'eau dans la zone tampon de la façade Nord servira de « réserve de fraîcheur ». Un courant ascendant sera assuré par la gestion intelligente des ouvertures placées à la base et en partie haute de la serre. Le système de ventilation de la maison puisera de l'air frais dans cette zone tampon.
17 m2 de capteurs photovoltaïques installés sur le toit de la serre assureront la production d'électricité qui ne sera pas autoconsommée mais revendue sur le réseau. L'éclairage de la maison se fera uniquement par LED.
Question gestion de l'eau, une cuve de récupération d'eau de pluie de 1.000 litres alimentera le bassin de la serre, les toilettes de la maison et servira à l'arrosage du jardin. Pour l'eau potable, un système de traitement anti-légionellose est prévu. Les concepteurs comptent également beaucoup sur la serre de la façade pour assurer le confort acoustique, hygrométrique, visuel et olfactif de la maison.
D'un budget total de 2 millions d'euros, hors foncier, ce projet d'exception sera entièrement financé par le propriétaire Laurent Natkin. Les travaux devraient débuter en septembre prochain et durer un an. Ensuite, pendant trois ans, la maison servira de maison d'exposition pour les industriels qui veulent tester et présenter leurs nouvelles technologies de vitrage, d'éclairage et de production d'énergie. Elle pourrait donc être ouverte au public.